1 Février 2025
Le samedi 28 août 1954 : le groupe qui voyageait grâce à la fanfare est parti de la Gare de l’Est en passant par Bâle, capitale culturelle suisse, avec le programme du séjour en poche…
Le dimanche matin : les participants ont fait route, en autocar, vers « l’Hôtel du Parc » de Lucerne. Cet établissement existe toujours et s’appelle le « Continental Park » car il est proche du parc municipal de cette ville. Une photo
les montre devant la porte de cet établissement qui n’a pas beaucoup changé depuis. Ils ont reçu une carte de séjour
écrite en 3 langues sur laquelle il est indiqué que la taxe a bien été payée. Elle comporte un plan de la ville et les sites à visiter. En cadeau commercial ou en souvenir, une carte postale leur a probablement été remise à la réception ?
La ville de Lucerne est posée sur une rive du Lac des Quatre Cantons. Cet immense lac s’étend sur plus d’une centaine de kilomètres et c’est lui et ceux de Thoune et de Brienz qui vont être le fil conducteur du voyage des Salucéens. Ils vont longer ces lacs durant 3 journées complètes. Mes parents, lors de la première matinée libre, sont allés sur les bords de ce premier plan d’eau.
Puis leurs vacances en groupe ont commencé par une promenade en bateau, sur le lac qui est complétement enclavé par des parois montagneuses de 500 m de hauteur.
Ensuite, visite de Vitznau, ville balnéaire blottie dans une jolie petite baie. Nos voyageurs ont rejoint la ligne ferroviaire et à crémaillère qui monte au sommet de la montagne nommée Rigi, à 1 797 m d’altitude. (Sur le programme une faute de frappe a été faite Pligi pour Rigi).
Lundi matin : départ pour la ligne de Brunig qui, en 16 km, rejoint Lucerne à Interlaken, avec des tronçons à crémaillère. L’électrification de cette ligne a été faite en 1942, ils ont donc évité la fumée et les escarbilles de la locomotive à vapeur.
Interlaken est une ville construite sur une bande étroite de la plaine alluviale du fleuve de l’Aar… La ville s’étend du lac de Thoune au lac de Brienz. Nos amis y ont passé la nuit. Aujourd’hui encore, on peut y voir de vieilles maisons en bois et de grands espaces verts. La ville possède un casino, dont l’architecture est particulière et son toit reconnaissable entre tous. Les massifs de fleurs étaient impeccables et tirés au cordeau. J’ai retrouvé une carte postale en couleur de ce parterre.
A l’époque, la place de la gare était déjà envahie par des calèches touristiques…
Plus loin, Lauterbrunnen est une ville nichée au fond d’une vallée en forme de U. C’est l’une des plus profondes des Alpes avec moins d’un kilomètre de large entre des précipices calcaires perpendiculaires. Notre groupe y a passé la nuit, à l’hôtel Burren Bahn.
Mardi une journée chargée : en passant par le Trümmelbach qui prend sa source sur la Jungfrau, il y a 72 cascades glaciaires et, pour certaines, souterraines. Ce sont les chutes les plus spectaculaires d’Europe. Mon père n’a pas sorti son appareil photo pour immortaliser ces chutes… Peur de l’humidité ou alors un manque de pellicule ? Il a donc acheté une série de cartes miniatures pour s’en souvenir.
Ils sont passés ensuite par Wengen
une station à 1 274 m d’altitude (aujourd’hui interdite aux voitures) d’abruptes falaises en gardent l’accès. On y monte par le chemin de fer à crémaillère. Ils ont passé la Kleine Scheidegg qui est un col ferroviaire à 2 061 m.
Tout le groupe pose devant le bus qui se trouve devant la gare de Mürren. C’est le terminus de la plus courte ligne de chemin de fer de la Jungfrau Region : elle ne fait que quatre kilomètres.
Ma mère, quant à elle, prend la pose devant une des gares de la ligne de Wengernalpahn. Cette ligne de chemin de fer de moins de 20 km est entièrement à crémaillère. Elle a eu une forte déclivité allant jusqu’à 250 % mais, en 1910, un nouveau tracé est descendu à 180 % de pente maximale ce qui est déjà très impressionnant.
C’est enfin la Jungfrau qui culmine à 4158 m. Le nom viendrait potentiellement de « Jeune femme ou vierge, les monts des vierges ou un rapport avec les nonnes » ? C’est le plus haut chemin de fer d’Europe qui y mène.
Jungfraujoch est un col entre la Jungfrau et le Mönch. La gare de la Jungfrau est la la plus haute d’Europe à 3 450 m d’altitude (dixit internet) et 3 454 m d’après un auto-collant trouvé dans les affaires de mes parents.
C’est le toit de l’Europe avec son laboratoire scientifique de haute altitude, l’Observatoire du Sphinx, que l’on voit très bien sur une photo où ma mère pose en tailleur et talons sur la neige !
Nous sommes loin des équipements préconisés aujourd’hui.
Ils ont déjeuné au Bergahm. La visite a pu continuer vers Grindelwald, la station de montagne, le terminus des lignes de chemin de fer et le point d’accès pour la Jungfrau
Le mercredi : ils ont commencé leur long voyage de retour vers Saulx.
18 000 anciens francs pour un grand week-end en Suisse, était-ce cher ? Difficile de se rendre compte aujourd’hui…entre les anciens francs de notre enfance et les euros…
J’ai fait leur trajet sur Google itinéraire : il pourrait être réalisé en un peu plus de 3 heures… Ils ont parcouru une grande partie de la vallée des Quatre Cantons et ont grimpé sur plusieurs sommets en utilisant toutes sortes de transports : autocar, train, train à crémaillère…
Je pourrai faire un très bel album photos souvenirs avec tous les clichés pris durant ce séjour en Suisse.
Ils me font rire ces voyageurs en costumes, tailleurs et petites chaussures de ville, sur la neige. Ils ont le sourire et on l’air de bien s’amuser… Ils prennent la pose devant leurs hôtels ou dans un des trains qui les montent aux différents sommets.
Dans ce groupe il y avait : Gabrielle et Pierre VIALLARD, Camille LECONTE, Alice, André et Georges BRUNEAU, René THOMAS, M et Mme COUVRET, M et Mme SEIGNEUR, Mme DEFRESNE, Mme PORCHER, Roger GILBERT, Gisèle et André MOREZ, André BURET, Michel et Marcel HORDESSEAUX, Robert GERVAIS, Mme BAILLON, Mme AURY…
Certaines photos sont floues et les visages difficiles à reconnaître. Nous savons juste que ce sont des Salucéens qui profitaient pleinement et avec joie de l’organisation méticuleuse des voyages de la fanfare.
J’aimerai bien refaire ce voyage aujourd’hui… Pas vous ?
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